L'Express du 01/04/2006
Bernard Laporte
page réalisée par Roland Mihaïl, Antoine Silber
Pas
vraiment favori de la Coupe du monde de rugby qui vient de débuter à
Brisbane, en Australie, le XV tricolore dispose pourtant d'un sérieux
atout: Bernard Laporte, son entraîneur charismatique. 39 ans, 1,85
mètre, 78 kilos, celui sur qui toute la France compte aujourd'hui a en
réserve quelques bottes secrètes. Et, comme l'indique le titre de son
autobiographie qui vient de paraître, il fera tout, vraiment tout, pour
aller «au bout de ses rêves»
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Quelques dates
1964
Naissance, le 1er juillet, à Rodez (Aveyron).
1987
Premiers galons de capitaine à Bègles, équipe avec laquelle il sera champion de France en 1991.
1998
Second titre de champion de France, mais, cette fois, en tant qu'entraîneur du Stade français.
1999
Nommé à 35 ans entraîneur du XV de France.
2002
La France remporte, au tournoi des Six Nations, le premier super-grand chelem de l'histoire du rugby.
2003
Parution d'Au bout de mes rêvesRobert Laffont).
2005
Participation à l'entrainement de l'equipe de RC Hautes-Fagnes à Malmédy
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Le principal trait de votre caractère?
Je suis un passionné.
Et votre principal défaut?
Mais
je suis aussi trop excessif... On me présente d'ailleurs comme un
coléreux. Mais, si je pousse des gueulantes, je ne me fâche jamais
vraiment.
La qualité que vous préférez chez un homme?
Sa sincérité.
Et chez une femme?
Qu'elle ait de la prestance, mais aussi du caractère. Du charme, mais aussi du charisme.
Le bonheur parfait selon vous?
Se lever le matin avec l'envie de vivre et de relever des défis.
A quel moment de votre vie avez-vous été le plus heureux?
En 1990, à la naissance de mes enfants, Baptiste et Marine, des jumeaux.
Votre dernier fou rire?
Il n'y a pas longtemps, à Malmédy, avec Momo, le manager de
l'équipe de Hautes-Fagnes, qui, avant d'être l'un des patrons du rugby
belge, était un très grand joueur. Très beau à regarder, plein de
classe. On l'appelait «gueule d'amour».
Et la dernière fois que vous avez pleuré?
Le 21 septembre dernier, à l'inauguration du stade de Gaillac, qui
porte désormais mon nom. C'est là, en effet, que j'ai fait mes
premières armes dans le rugby.
La figure historique que vous admirez le plus?
Guillaume le Conquérant.
Votre fleur préférée?
En tout cas, pas la rose! C'est l'emblème de l'équipe d'Angleterre...
Votre couleur préférée?
Le bleu. Le bleu de France, qui est aussi celui de la mer. J'aimerais
que la vie soit comme la mer, qu'on n'en voie jamais la fin.
Vos héros aujourd'hui?
Ceux qui sauvent des vies. Les chirurgiens ou les pompiers.
Vos films cultes?
Je suis très en colère contre le cinéma d'aujourd'hui. Où sont les
nouveaux Fernandel, les Pagnol, les de Funès? Eux savaient parler de la
vraie vie, des gens simples. Pourquoi est-ce que j'irais au cinéma
actuellement? Pour me prendre la tête?
La musique que vous aimez?
J'écoute Serge Lama, Sardou, Aznavour, Nougaro. Et, bien sûr, @Lx.
La chanson que vous sifflez sous votre douche?
Un vieux truc de Mike Brant: Rien qu'une larme.
Vos auteurs favoris?
Je ne lis jamais.
Votre boisson préférée?
Le ratafia. Je ne suis pas très connaisseur, mais, vraiment, je suis amateur.
Que possédez-vous de plus cher?
Mes proches, qui sont mon bol d'oxygène.
Si vous deviez changer quelque chose dans votre apparence physique?
J'aurais aimé être plus costaud et plus puissant. J'envie les troisièmes lignes. Mais on ne se refait pas, hein?...
Que détestez-vous par-dessus tout?
Les jaloux et les aigris.
Votre plus grand regret?
Savoir qu'un jour tout s'arrête.
Comment aimeriez-vous mourir?
Sans souffrir.
Votre devise?
La vie est trop courte pour se la compliquer.
Et quel est l'état présent de votre esprit?
Il faut gagner!
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Mazarine Pingeot
